Pour Georges Bataille, la fleur « symbole de l’amour » a en définitive « l’odeur de la mort ».
Il y a une certaine désinvolture à se débarrasser de cette « banalité écœurante » en l’identifiant comme ils l’ont tous fait (poètes, philosophes, littéraires) à la Beauté idéale.
C’est pour Bataille un symbolisme trop facile. Car tout se passe comme si cette surface de l’être et cet idéal s’affirmaient aux dépens d’une vérité plus profonde, constamment maintenue en lisière quand elle n’est pas niée : que le désir et l’amour n’ont que très peu à voir avec la Beauté idéale, sauf à la flétrir et à la souiller. Voilà où voulait en venir Bataille dans « Le Langage des fleurs ».
D’abord composés comme des sculptures, ces bouquets sont photographiés au bord de la mort puis comme ressuscités par le dessin à même le tirage.
L’histoire de l’art a peut-être usé le motif et Rimbaud nous met en garde dans son réquisitoire contre une poétique périmée, Ce qu'on dit au Poète à propos de fleurs...
Ces photographies dessinées, comme des vanités, rendent compte de l’épuisement d’un monde et de sa décadence, de sa beauté et de sa fragilité, de son éclat et de son pourrissement.
dessin à la mine graphite sur tirage argentique - format 50x60 cm - 2021
dessin à la mine graphite sur tirage argentique - format 50x60 cm - 2021
dessin à la mine graphite sur tirage argentique - format 50x60 cm - 2021
dessin à la mine graphite sur tirage argentique - format 50x60 cm - 2021
dessin à la mine graphite sur tirage argentique - format 40x60 cm - 2020
dessin à la mine graphite sur tirage argentique - format 40x60 cm - 2020
dessin à la mine graphite sur tirage argentique - format 40x60 cm - 2020
dessin à la mine graphite sur tirage argentique - format 40x60 cm - 2020